Mário Dionísio

Une pluie de taureaux est tombée sur la ville

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O toi ma clef   O toi mon ombre et ma clairière

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J'accours et je m'écarte

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Il y a des feuilles il y a des gens

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O langueur

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Tu t’appelles Marie

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Par délicatesse

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Maintenant plus de ville assiégée

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Que tu es insolente

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Mais oui   Je mens

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Je fais ce que je sais ce que je peux

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On pourrait bien puiser dans son air malchanceux

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Mais enfin

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Tous les matins ne sont pas frais

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Quelque chose qui fut

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L’an passé cela va sans dire

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Que tu es fort

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O sentiments têtus

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La mer et le soleil l’azur  l’insouciance

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Dans les dépouilles de la ville

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Pourquoi

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Hier

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Qui dort dine

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Parler à une pierre qui nous regarde sans nous voir

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Dites-moi où n'en quel pays

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Contre un ciel bleu trop folklorique

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La belle prisonnière de ses douleurs

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Voilà la table bien garnie Des fleurs  La nappe des grands jours

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Un panier avec trois oranges

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Que savez-vous de la migraine

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Ne rien sentir

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Elle n'était pas fardée

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Ne portez pas la main sur ce qui point à peine

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Une lueur

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Anguille verte rampant

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Pourquoi comprendre

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Et nous alunissons

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Chaque minute cache

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J'ai tellement de choses à te dire

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Notre maison est le silence

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Vol immobile

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Pouvoir faire arrêter cette île doucement volante

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Si l’on pouvait dire à bientôt

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Honneur aux vaincus

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II était une fois des choses folles

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Ce que je dis

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Qu'il est bon de marcher lentement sans souci

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Vous laissez solitaire ce beau nuage

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Viens et apprends

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Vn sourire de dentelles

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Tu devines   Voilà

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Comment ne pas comprendre ton aigreur ta rage ton angoisse

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Son stylo était un fusil

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On a beau crier victoire

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Le lit le téléphone

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Tu ne parles pas ma langue

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Dans un bois la nuit aux alentours de la ville

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Des yeux qui voient

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On se dira adieu un jour

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Le noir le plus épais se décolore devant

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Y a plus de navire

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Maintenant ou jamais

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Est-ce que je marche sans plus connaître le plan, de cette ville dérisoire

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Tu ne sais plus ce qu'il te faut choisir

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Une hirondelle

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Le long de la voie une femme court

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Dis pas merci

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Au carrefour

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Yeux de nèfle et de crainte

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Je parle donc à un mur de briques

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Ouvre ta main

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Sous la poussière les choses dorment

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C’était le temps des bonjours sans œillères

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Gare au hibou masqué qui guette

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Dans la ville vidée de ses ressources naturelle

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Je n'entends plus qu'à peine

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Ce jour

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L'écho devient sanglot muet

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Je suis toujours en train de d’écrire cette lettre

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Et soudain

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Ne dis plus non sans bien le dire

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II est cinq heures peut-être cinq

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Ce regard peu ou prou

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Mais ou aller

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La jeunesse passe

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Ne cherche pas les mots mais sous les mots dans le silence des mots

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II n'y a donc plus de larmes

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Tu es brune

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Les damnés de la terre

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Vn beau visage sans mémoire

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Ce geste inachevé

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Les lianes se fanent

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Le plat la roue les fleurs les clous le gratte-ciel des choses

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Marchez crièrent les crapauds

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Je hume des rapports qui ne sont pas encore

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Le courage de dire

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Vous me ferez dire noir ce qui est blanc

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Toujours est-il qu'ils montent

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Tout détruire

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De tes yeux incroyable toute la vie ruisselle

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Les roseaux se sont mis à parler

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Autour de toi

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A l’heure du sang qui s'avilit

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